Quelques questions fréquemment posées ...

Vous trouverez dans cette rubrique une série de réponses à des questions régulièrement posées par des personnes qui nous contactent.

Les questions sont diverses et variées et les réponses fournies cadrent avec notre point de vue spécifique.

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Grâce à vous, nous pourrons compléter ainsi notre page de questions et répondre aux attentes d'autres visiteurs. Merci.

Les groupes d'entraide et de parole Que peuvent apporter les groupe d'entraide et de parole ?

Un groupe de paroles offre un partage simple et ouvert entre personnes vivant les mêmes difficultés, il permet de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls face à cette maladie.

Les personnes souffrant d’alcoolisme, leurs proches et les personnes abstinentes se retrouvent et partagent leurs vécus aussi bien dans la maladie que dans l'abstinence, le tout sans aucun jugement et avec toute l'empathie possible.

Les groupes de paroles aident à mettre en évidence et surtout à accepter que l’abstinence est la meilleure solution. Le groupe accompagne la personne malade et son entourage avant, pendant et après une cure (ou la décision d’arrêter de consommer de l’alcool). Il encourage et aide à progresser sur le chemin de l’abstinence totale, librement consentie et durable.

Participer à un groupe d’entraide et de paroles facilite aussi le maintien de l’abstinence totale lorsque celle-ci est atteinte.

Au sein d’un groupe, l’écoute et l’échange entre le malade et ses proches sont, sans aucun doute, facilités. Pour les proches, un groupe de paroles apporte, au travers du partage des expériences, une meilleure compréhension de la maladie. Ils ne se sentent finalement plus seuls face aux difficultés rencontrées et découvrent parfois une autre façon de les aborder. Cela entraîne parfois un changemet d’attitude face à des situations parfois bien compliquées à gérer.

Bref, participer à un groupe d’entraide et de paroles peut contribuer à se sentir à nouveau libre et surtout à redevenir l’acteur principal de sa propre vie.

Existe-t-il d'autres groupes de parole ?

En effet, au niveau belge, il existe les "Alcooliques Anonymes" (destiné aux alcoolo-dépendants), les "Al-Anon" (destiné à l'entourage du malade) ou encore d'autres petits groupes locaux (ex. "Appel" à Arlon, ...).

Rappelons toutefois que Vie Libre accueille tant les malades alcooliques que leur entourage au sein de leurs groupes.

Alcool et assuétude Comment savoir si je suis alcoolo-dépendant ?

De nombreux tests sont disponibles ... mais aucun ne vaut un véritable diagnostic. Ils donnent néanmoins une très bonne indication.

Le TEST proposé par le site "Stop ou Encore ?" (InforDrogues) a été élaboré sur base d'éléments issus de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et adapté pour la Belgique francophone. Nous vous le proposons à titre d'évaluation.

L'alcoolisme est-il une maladie ?

Nous ne sommes pas tous égaux devant l’alcool … et oui, l’alcoolisme est une maladie !

Sans trop entrer dans des considérations scientifiques, la neuro-imagerie cérébrale révèle, entre autres, chez les personnes alcoolo-dépendantes, l’activation anormale des systèmes de récompense et de satiété.

Des études expérimentales ont montré une modification neuronale qui perturbe les circuits de la récompense et de l’inhibition. Ces transformations ne laissent pratiquement aucune marge de manœuvre à la personne alcoolique. Ce phénomène est malheureusement irrévocable car certains circuits de fonctionnement ne pourront jamais plus revenir à la situation initiale. Marqués à vie, ces circuits réagissent immédiatement à la substance … c’est la partie inguérissable de l’alcoolisme. (Source : Pierre Veissière. « Kit de secours pour alcoolique).

Ce phénomène implique que dès qu’il y a consommation d’alcool, le processus d’addiction se réactive très rapidement chez les personnes qui ont été dépendantes !

Alcool et médicaments Que penser des différents médicaments qui permettent de contrôler une consommation d’alcool ?

Il faut savoir que jamais nous ne nous substituons au monde médical ! Nous ne nous prononçons évidemment pas sur une médication quelconque prescrite par un médecin à l‘un ou l’autre de nos membres.

D’autre-part, nous ne conseillons, ni ne recommandons, la prise de tel ou tel autre médicament à nos participants … nous nous contentons tout simplement de partager nos expériences.

Nous avons malgré tout observé que certains médicaments apportaient une aide à la diminution de la consommation de boissons alcoolisées. Nous avons également constaté que, dans certains cas, les effets secondaires liés à cette prise de médicaments ne sont pas négligeables.

De plus, nous ne sommes pas convaincus de l’efficacité de ces médicaments sur la durée et nous gardons toujours à l’esprit que le risque de remplacer une addiction par une autre existe.

La prise de médicaments qui « gendarment » ou qui permettent de diminuer la consommation d’alcool peut bien évidemment être une aide, un tremplin très appréciable, mais ne devrait pas être une finalité en soi.

Pour nous, il n'y a pas de médicament "miracle"… La guérison passe, in fine, par l'abstinence totale, durable, librement consentie et heureuse.

Alcool et jeunes Que penser de la loi sur l’interdiction de vente d’alcool aux moins de 16 ans ?

Malheureusement, toute forme de prohibition peut avoir l’effet inverse à celui escompté. Cela peut s’expliquer ici par la dynamique de transgression qui est normalement présente chez beaucoup d’adolescents.

La loi est également (et trop souvent) contournable. Il faut malheureusement constater un manque flagrant de contrôle, surtout vis à vis de certains « petits commerces ». Ceux-ci n’hésitent pas à vendre de l’alcool à des jeunes de moins de 16 ans et les exposent ainsi à un risque d’addiction … nous le constatons que trop souvent !

Par exemple, le « binge-drinking » (ou « biture express ») est un mode de consommation excessif durant lequel le jeune boit une importante quantité d'alcool en un minimum de temps … l’état d'ivresse est donc rapidement recherché. Ce comportement est vraiment très dangereux et peut entrainer un coma éthylique pouvant aller jusqu'à la mort !

La prise de conscience chez les jeunes doit surtout passer par la prévention dans les écoles primaires, secondaires et supérieures.